Lorsqu’on évoque la relation entre l’homme et le chien, on entre dans un monde riche en histoire, en comportement animal, en communication et en éducation. Les chiens, ces fidèles compagnons de l’homme depuis des millénaires, ont toujours suscité l’intérêt des chercheurs et des passionnés d’animaux. Dans cet article, nous allons explorer le concept de dominance, longtemps considéré comme un élément clé de la relation entre les chiens et les humains. Nous allons déconstruire ce mythe et découvrir comment la compréhension de la vraie nature des chiens peut améliorer notre lien avec eux.
Sommaire :
La dominance intraspécifique
Les origines de la théorie de la dominance
L’histoire de la dominance remonte à des décennies, lorsque le docteur Frank Beach mena des études sur les loups. Cette théorie, qui décrit la suprématie d’un individu sur un autre, a ensuite été appliquée aux chiens domestiques, influençant la culture cynophile. On croyait alors que le chef de famille devait également être le chef de son chien, sous peine de troubles majeurs.
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La dominance chez les chiens
Cependant, l’éthologie canine moderne nous montre que les chiens ne fonctionnent pas comme les loups en meutes hiérarchiques. Les meutes de loups libres fonctionnent davantage comme des unités familiales, composées d’un couple parental et de leur descendance. Les interactions au sein de ces groupes se caractérisent par la collaboration, la coopération et la ritualisation plutôt que par la violence.
Au sein d’une famille de chiens, chaque individu a ses propres préférences et sensibilités. La dominance chez les chiens est donc fluide, dépendant des circonstances et des interactions. Elle est déterminée par la capacité d’un chien à accepter de laisser la priorité à un autre sans agressivité.
La dominance en mouvement
La dominance chez les chiens n’est pas innée ni immuable. Elle émerge des interactions avec d’autres chiens, dans un mouvement dynamique d’actions et de réactions. Il est rare de trouver des chiens qui cherchent à dominer tous les aspects de la vie en meute. La dominance chez les chiens est une question de flexibilité et de compréhension mutuelle.
La dominance interspécifique
Déconstruire le mythe de la dominance entre chiens et humains
Une des fausses idées les plus répandues est que les chiens cherchent à dominer les humains et que nous devons les soumettre pour éviter tout danger. Cependant, il a été scientifiquement prouvé que la dominance ne peut s’exercer qu’au sein d’une même espèce. Les chiens ne sont pas des loups, et les humains ne sont pas des chiens, ce qui rend la théorie de la dominance obsolète dans cette relation interspécifique.
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Les conséquences des croyances en la dominance
Croire en la dominance entre chiens et humains peut avoir des conséquences graves sur la relation entre les deux espèces. Les réponses basées sur cette croyance sont souvent coercitives, frontales et conflictuelles. Des pratiques telles que l’alpha roll (forcer un chien à la soumission) peuvent nuire à la confiance du chien envers son propriétaire, le faisant douter de lui ou même le craignant.
Les partisans de la dominance pensent souvent qu’il faut établir une hiérarchie stricte, passant les portes avant son chien et mangeant avant lui. Cependant, ces idées n’ont aucune base éthologique solide.
Comportements non désirés
Les causes des comportements non désirés chez les chiens
Les comportements non désirés chez les chiens sont souvent mal compris. Par exemple, un chien qui tire en laisse n’est pas nécessairement en défaut de soumission à son maître. Il peut tout simplement être excité par la promenade ou avoir appris que tirer la laisse le mène plus rapidement à ses destinations préférées.
L’étiquette « chien dominant »
L’étiquette « chien dominant » est parfois utilisée de manière simpliste pour expliquer les comportements non désirés. Cependant, elle évite de poser les bonnes questions et d’explorer les raisons sous-jacentes de ces comportements.
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Repenser la domination : Vers une compréhension des comportements canins
La dominance comme concept pratique
Finalement, la dominance semble être un concept fourre-tout pratique pour expliquer des comportements canins complexes. Abandonner ce mythe permet une meilleure compréhension de la réalité des chiens et de leurs émotions.
L’importance du respect et de la complicité
En abandonnant la notion de dominance, nous pouvons nous concentrer sur le respect mutuel et la complicité entre humains et chiens. Il s’agit de vivre ensemble harmonieusement, chacun à sa place, dans une relation éthique et équilibrée.
En conclusion,
La compréhension de la relation entre l’homme et le chien évolue grâce aux avancées dans le domaine de l’éthologie canine. En déconstruisant le mythe de la dominance, nous pouvons construire des relations plus saines et enrichissantes avec nos amis à quatre pattes. C’est une aventure passionnante qui nous rapproche toujours plus de la véritable nature de ces merveilleux animaux.
